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Créer un impact régional Grâce à son autorité, à sa compétence et au
réseau de relations quil a tissé avec dautres institutions de recherche
forestière, le CIFOR a imprimé la marque de son influence dans toutes les grandes
régions tropicales du monde. Cet impact sétend à mesure que le CIFOR
décentralise ses activités de recherche mouvement accentué par
laffectation de nouveaux chercheurs du centre dans des antennes établies dans
plusieurs pays. Sa présence croissante dans des régions clefs permet au CIFOR et à ses
partenaires de mieux traiter des problèmes forestiers localisés ainsi que des questions
de plus large portée.
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Fixation de priorités en Amérique Latine
Etant lune des
régions tropicales le plus richement boisées du monde, lAmérique Latine est un
terrain de choix pour le travail du CIFOR. Du fait de son étendue et de son importance,
lAmazonie constitue à elle seule un enjeu particulier pour la recherche
forestière, cependant les forêts de toute lAmérique Centrale et de
lAmérique du Sud constituent un "laboratoire" exceptionnnel pour une
large gamme détudes intéressant de nombreux pays tropicaux. On peut mentionner,
par exemple, des études poussées sur la délégation de la gestion des forêts dans
plusieurs pays, reflet dune tendance à la décentralisation que lon observe
aujourdhui dans la communauté forestière internationale, de sorte que les
conclusions pourront sappliquer bien au delà de cette région.
Pour faciliter la
coordination de son vaste réseau de recherche en Amérique Latine, le CIFOR a établi un
bureau régional à Belém (Brésil), hébergé dans un complexe de recherche de
lEMBRAPA, lOffice brésilien de recherche agricole. En mai 1999, le Conseil
dadministration et létat-major du CIFOR se sont réunis à Belém, et ont de
concert avec lEMBRAPA travaillé à reconnaître les possibilités de recherche en
collaboration sur les problèmes de lAmazonie. César Sabogal, Coordinateur
régional du CIFOR basé à Belém, et ses collaborateurs, ont organisé un forum
dune journée à Belém, intitulé "Enjeux de la recherche pour les forêts
amazoniennes", qui a rassemblé un ensemble impressionnant de chercheurs,
administrateurs forestiers et représentants dusagers de la forêt. Leurs
discussions ont porté sur les grandes menaces et perspectives pour les forêts et les
populations de lAmazonie dans les deux décennies à venir.
Lors de ces réunions, le
CIFOR et lEMBRAPA se sont engagés à renforcer leur coopération dans la recherche
de solutions aux problèmes des forêts amazoniennes résultant de lincidence
croissante du développement, de la transmigration, de lexpansion de
lagriculture et de lexploitation des ressources. Une initiative conjointe qui
a démarré en 1999 est un projet en vue délaborer un système efficace de gestion
pour une exploitation rationnelle de la forêt par les entreprises forestières
brésiliennes. Etant donné les changements rapides qui interviennent actuellement en
Amazonie, un autre motif dattention particulière sera les questions de politiques
forestières.
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Coopération sur les problèmes de lAfrique au
sud du Sahara
Les priorités de la
recherche forestière en Afrique sont étroitement liées aux besoins de développement à
grande échelle en faveur des populations rurales nombreuses et démunies du continent.
Dautre part, la grande diversité de cette région, depuis les forêts humides
dAfrique centrale jusquaux forêts sèches du sud, requiert des stratégies
différentes pour parvenir à une gestion rationnelle des forêts dans tous leurs
écosystèmes divers.
Le CIFOR a déjà un
important ensemble de projets de recherche en Afrique occidentale et centrale, en Afrique
australe et à Madagascar, et plusieurs programmes majeurs vont permettre détendre
les activités dans la région. Des bureaux de terrain à Yaoundé (Cameroun), sous la
direction du Coordinateur régional du CIFOR Ousseynou Ndoye, et à Harare (Zimbabwe),
dirigé par Godwin Kowero, faciliteront cette expansion. Un partenariat avec des pays de
la Communauté du développement de lAfrique australe est un autre moyen essentiel
daccès de la recherche du CIFOR dans cette région.
En 1999 le CIFOR a
entrepris un réexamen de sa stratégie de recherche en Afrique au sud du Sahara en vue de
déterminer les moyens les plus efficaces dutiliser ses ressources pour aider les
pays de la région à protéger leurs forêts en voie de diminution et promouvoir une
utilisation durable des resssources naturelles. Un plan définitif sera arrêté en 2000,
portant sur les domaines suivants:
- Participation aux processus de fixation de
priorités et aux initiatives concernant le GCRAI et les organisations africaines
régionales et sous-régionales;
- Poursuite des investissements dans les
infrastructures existantes à Yaoundé et Harare, tout en étendant les activités dans
les pays voisins;
- Développement des capacités, en offrant
aux chercheurs africains des perspectives de promotion professionnelle;
- Transmission directe aux organes de
décision des résultats de recherche du CIFOR, afin den assurer ladoption en
vue de politiques efficaces;
- Entretien de relations avec des
institutions spécialisées de pays de lOCDE en vue daider à lobtention
daides financières pour la recherche dans la région Afrique
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Un vaste réseau détudes dans les pays de la
région Asie-Pacifique
Les recherches du CIFOR
en Indonésie, en Thaïlande, en Malaisie, en Chine, aux Philippines, au Népal et dans
dautres pays de la région Asie-Pacifique couvrent un vaste ensemble homogène de
problèmes forestiers. Ce réseau offre des perspectives détudes comparatives
susceptibles de conduire à une connaissance plus généralisable tout en profitant aux
pays et sites concernés.
La Chine est une zone
dintérêt tout particulier, parce quelle a un des taux de boisement par
habitant les plus faibles du globe, pourtant ses forêts procurent revenus et subsistance
à quelque 80 millions de personnes, dont beaucoup sont parmi les plus démunies du pays.
Les principaux domaines dintérêt sont les produits forestiers autres que le bois,
les reboisements, lamélioration des conditions de vie, les politiques forestières.
Une importante étude en cours porte sur toute la filière de production et de
commercialisation du bambou, en vue de maintenir la viabilité de ce secteur critique qui
procure de nombreux emplois. La recherche sur le reboisement est importante, parce que
lérosion intense liée au déboisement a conduit à une interdiction de
lexploitation dans les forêts naturelles de Chine., ce qui fait des plantations
forestières la source principale de matière première pour lindustrie du bois. En
mai 1999 le CIFOR, conjointement avec lAcadémie forestière de Chine, a organisé
un colloque spécial sur le sujet: "Forêts et populations de Chine: Partenariat et
perspectives", qui sest tenu à Pékin lors de la réunion à mi-terme du
GCRAI. Des donateurs et partenaires ont participé au déjeuner-débat, où des exposés
scientifiques furent présentés par des chercheurs du CIFOR et dinstitutions
coopérantes de Chine.
Les études menées en Indonésie
constituent une part considérable du programme de recherche du CIFOR, ce qui est
approprié du fait que non seulement lIndonésie est le pays hôte du CIFOR, mais
que ses forêts présentent une richesse remarquable en diversité biologique; des
milliers despèces végétales et animales endémiques de la région ne se
rencontrent nulle part ailleurs. En même temps, la situation forestière en Indonésie
est très représentative de la situation actuelle dans de nombreux autres pays. La
découverte de moyens pour équilibrer la compétition intense pour laccès aux
forêts et à leurs ressources tout en protégeant les moyens dexistence des
populations forestières, la biodiversité et la permanence à long terme des forêts
fournira des enseignements utiles pour toute les régions tropicales. |
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La forêt de recherche de Bulungan: vers une gestion
modèle des forêts
Un massif forestier de
300 000 hectares situé dans le district de Bulungan au Kalimantan oriental constitue un
site de recherche géré conjointement par le CIFOR et le Ministère des Forêts et des
Plantations arboricoles dIndonésie. Lobjet de ce projet, dirigé par Kuswata
Kartawinata, est de tester les moyens de traduire le concept daménagement forestier
rationnel en pratiques concrètes.
Des entreprises
dexploitation forestière, dexploitation minière et de plantations
arboricoles opèrent dans la région, parallèlement aux activités de subsistance et de
rente concernant les forêts protégées, les forêts traditionnelles (adat),
lagriculture, la chasse et autres, qui sont importantes pour quelque 25 villages
Dayak. Cette forêt offre un cadre idéal pour létude de nombreux aspects de la
conservation et de lutilisation intégrées des forêts. Le CIFOR conduit à
Bulungan un large éventail détudes relatives à laménagement forestier, à
la conservation de la biodiversité, à la mise en valeur des produits forestiers autres
que le bois, et à la gestion communautaire des forêts. De nombreux chercheurs
indonésiens et internationaux, ainsi que des villageois locaux, collaborent avec le CIFOR
dans ce travail.
LOrganisation
internationale des bois tropicaux a fourni un appui important pour la recherche dans la
forêt de Bulungan. Une assistance a également été fournie par le Gouvernement
indonésien, la John D. and Catherine T. MacArthur Foundation, le CIRAD-Forêt (France) et
le Service forestier des Etats-Unis, tandis que dautres organismes financent de
nombreux projets individuels. |
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