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Le CIFOR en bref
La science forestière à l’aube du troisième millénaire
Adaptation aux besoins de la recherche stratégique
Evénements marquants en 1999
Influence des politiques mondiales et nationales
Connaissance scientifique et "pratiques optimales" pour une gestion durable des forêts
Pour une amélioration des conditions de vie des populations locales et de la gestion des forêts
Instruments et méthodologies pour l’aménagement forestier
Créer un impact régional
Faire du CIFOR une organisation de la connaissance
Publications de chercheurs et de partenaires du CIFOR
Etat financier résumé
Personnel du CIFOR
Conseil d’administration

 

 

 
Le CIFOR en bref
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  • Créé en 1993, le CIFOR est le 16ème et dernier des instituts rattachés au Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), dont la mission est de mettre la science au service de l’éradication de la pauvreté et de la faim dans les pays en développement.

  • Le CIFOR a son siège à Bogor (Indonésie), et mène des recherches dans les forêts de quelque 25 pays tropicaux. Il a des bureaux régionaux à Belém au Brésil, à Yaoundé au Cameroun, et à Harare au Zimbabwe.

  • La collaboration est essentielle pour assurer aux travaux du CIFOR un large impact. Il a pour partenaires des instituts nationaux de recherche, des universités, des donateurs et des organismes de développement, des organisations non gouvernementales, et d’autres centres du GCRAI.

  • Les recherches du CIFOR sont interdisciplinaires. Il dispose d’un effectif de 60 chercheurs recrutés internationalement pour étudier des solutions aux problèmes forestiers en y intégrant des préoccupations écologiques, sociales et environnementales.

  • Le CIFOR engendre des connaissances qui aideront les dirigeants, gestionnaires forestiers et autres à prendre des décisions judicieuses qui sauvegardent l’avenir des forêts et des populations qui en dépendent. Il joue un rôle central dans les discussions mondiales sur les forêts et la protection de l’environnement.

  • Les populations des zones boisées bénéficient des recherches du CIFOR visant à renforcer leur rôle dans la gestion des forêts. D’autres recherches portent sur l’aménagement rationnel des forêts, les reboisements tropicaux, la restauration des terres forestières dégradées, la protection de la biodiversité, les produits forestiers autres que le bois, et les causes du déboisement.

  • L’impact des recherches du CIFOR se fait sentir dans trois grands domaines: 1) elles fournissent une base scientifique pour les politiques forestières; 2) connaissances, instruments et méthodologies au service de l’aménagement forestier; 3) amélioration du bien-être des populations forestières et de leur participation à la gestion des forêts.

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La science forestière à l’aube du troisième millénaire
             Message du Directeur général
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1999 a été une année historique pour notre pays hôte, l’Indonésie, qui est devenue la troisième démocratie mondiale en nombre d’habitants. Le nouveau régime qui a pris le pouvoir a entrepris d’éradiquer la corruption et le favoritisme qui avaient non seulement freiné le développement social du pays, mais aussi entraîné le mésusage de ses forêts. Le CIFOR accueille avec satisfaction ces changements, qui amèneront des moeurs plus libérales et plus progressistes dans le milieu où il travaille. Mais ce progrès n’a pas été sans coût. Durant la période de troubles civils qui ont accompagné le processus de démocratisation, trois de nos jeunes chercheurs de terrain indonésiens ont disparu dans la Province d’Aceh, et aujourd’hui, huit mois plus tard, nous n’avons toujours pas d’information sûre sur leur sort, et les espoirs de les voir revenir s’amenuisent. Nous partageons le chagrin de leurs familles pour cette perte tragique.

L’année 1999 a aussi été une année importante pour les forêts du monde. L’activité du Forum international sur les forêts a atteint son point culminant. L’opinion internationale converge autour d’une vision de forêts aux multiples fonctions, tandis que les conceptions fondamentalement opposées des pays du Nord et du Sud font place à une recherche mutuelle de solutions techniques et institutionnelles au niveau national. On admet de plus en plus qu’une surface donnée de forêt peut être aménagée de manière à répondre en même temps aux objectifs du Forum international sur les forêts, de la Convention sur la diversité biologique, de la Convention cadre sur le changement climatique, voire de la Convention sur la lutte contre la désertification. Le Fonds mondial pour la protection de l’environnement a manifesté sa compréhension de la nécessité d’aménager les forêts en vue de multiples fonctions. Le CIFOR a contribué à toutes ces discussions internationales portant sur les politiques forestières en rédigeant un certain nombre de documents importants. D’autre part, il a publié fin 1998 une étude sur le recours possible à la Convention sur le patrimoine mondial comme mécanisme pour la conservation de la biodiversité dans les forêts, qui a amené la Fondation des Nations Unies à accorder au Secrétariat de la Convention sur le patrimoine mondial une subvention de 45 millions de $EU.

Les activités du CIFOR dans d’autres parties du monde ont bien progressé en 1999. Notre bureau régional hébergé par l’EMBRAPA à Belém, en Amazonie brésilienne, a accueilli une réunion du Conseil d’administration, qui a permis au personnel et aux administrateurs du CIFOR de faire connaissance avec leurs homologues brésiliens, avec lesquels a été examiné le nouveau programme de recherche dans la région. Les études sur l’aménagement des forêts secondaires et sur la sylviculture commencent à fournir des résultats intéressants, et le CIFOR entreprendra de nouvelles activités à Belém dans les mois à venir.

En Afrique nos antennes de Harare et de Yaoundé ont connu une période faste. En dépit du faible effectif de chercheurs, elles appuient un grand nombre d’activités dans le cadre des programmes du CIFOR, notamment Cogestion adaptative, Causes du déboisement, et Produits forestiers et population. Nous sommes reconnaissants à nos hôtes, l’Institut international d’agriculture tropicale à Yaoundé et l’Institut d’études sur l’environnement à l’Université du Zimbabwe, pour leur hospitalité. Nos programmes sur la Conservation de la biodiversité et sur l’Aménagement forestier étendront leurs activités en Afrique l’année prochaine.

Parmi les résultats de grand intérêt publiés en 1999, la "Panoplie" de critères et indicateurs a reçu un accueil très favorable. Elle permet aux utilisateurs de concevoir des critères et indicateurs adaptés à chaque cas particulier, et constitue une avancée conceptuelle importante par rapport à l’époque où les critères et indicateurs étaient conçus en vue d’une application généralisée et uniforme. Le CIFOR rejette cette conception de méthodes "passe-partout" en matière de forêts. Nous envisageons l’aménagement "durable" comme une question de choix social, et pensons que les forêts peuvent être aménagées de manières diverses, pour produire un ensemble de biens et services dans la proportion que la société pourra trouver désirable.

Un succès important en 1999 a été la reconnaissance par la revue Science de trois de nos domaines de recherche. Un article de Douglas Sheil s’est attaqué au mythe selon lequel le nombre d’espèces recensées représente une mesure valable de la biodiversité. Un autre article relate l’étude de David Kaimowitz et Arild Angelsen, remettant en question l’hypothèse généralement admise selon laquelle l’intensification de l’agriculture réduit automatiquement la pression du défrichement sur les forêts. Enfin, Science a publié un commentaire de Bruce Campbell et de ses collaborateurs en Afrique sur les forces et les faiblesses des approches de gestion communautaire des ressources naturelles.

Notre Programme de reboisement a publié en 1999 plusieurs études importantes sur la productivité à long terme et sur la pathologie des reboisements tropicaux. Nous avons également poursuivi nos travaux sur l’amélioration de l’exploitation forestière, avec des expériences d’exploitation à faible impact dans la forêt de recherche de Bulungan au Kalimantan oriental, qui ont fourni des résultats initiaux. Dans l’ensemble, le volume de recherches menées à Bulungan s’est considérablement accru, et nous pouvons maintenant affirmer avoir atteint la "masse critique" en matière d’activité scientifique sur le terrain.

Entre temps, le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale a réaffirmé son intérêt à réaligner ses programmes de recherche selon des approches de gestion intégrée des ressources naturelles. Le CIFOR a contribué à cette discussion en organisant une réunion à l’échelle du réseau de spécialistes de la gestion intégrée des ressources naturelles, qui s’est tenue aux Pays-Bas en septembre. Il est maintenant généralement admis au GCRAI que la recherche sur l’amélioration des cultures doit être intégrée dans le cadre plus large des ressources naturelles, et qu’il est tout aussi important d’aménager en vue de résultats écologiques qu’en vue de la récolte de produits.

Nous entrons dans le nouveau millénaire avec une équipe solide de chercheurs et un excellent réseau de partenaires scientifiques dans plus d’une quarantaine de pays. Nos installations de Bogor sont excellentes, et un souffle renouvelé d’optimisme se répand dans notre pays hôte. Nous avons les ressources et les possibilités voulues pour redoubler d’efforts afin de fournir les connaissances scientifiques nécessaires pour assurer l’avenir des forêts et des populations qui en dépendent.

Professor Jeffrey A. Sayer

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Adaptation aux besoins de la recherche stratégique
                
Message du Directeur de la Recherche
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Si le CIFOR était une forêt, on pourrait dire que 1999 a été une grande année de régénération naturelle assistée. Le départ de l’ancien Directeur général adjoint Dennis Dykstra et de plusieurs autres chercheurs principaux a laissé de larges vides qui n’ont été que partiellement comblés en 1999. Mais, de même que la régénération dans une forêt se produit généralement sur des trouées d’une certaine taille, de même le processus de régénération a débuté dans la Division de la Recherche du CIFOR.

La brève histoire du CIFOR a été marquée par des changements et des améliorations continus.
A mesure qu’il a grandi, il a mûri en tant qu’institution; un certain nombre d’activités menées en 1999 représentent une poursuite de ce processus de maturation. L’apport de nombreux nouveaux membres du personnel et un certain nombre de changements de procédures en 1999 ont réorienté la manière dont la recherche au CIFOR est planifiée, gérée et publiée.

En août, nous avons mené une série de consultations avec tout le personnel pour aider à préparer les propositions de programme de travail et de budget pour l’année 2000. Elles ont permis de reconnaître les thèmes de recherche stratégique et prioritaire méritant d’être appuyés par les fonds de recherche coopérative non restreints du CIFOR. Pour cet examen du programme, le premier du genre au CIFOR, des propositions résumées ont été rédigées et distribuées pour commentaire à tout le personnel scientifique, fournissant ainsi l’occasion d’un examen paritaire des concepts et des plans proposés.

En septembre est survenue une tragédie, avec l’enlèvement de trois de nos chercheurs dans la province d’Aceh. Cette disparition est une perte cruelle, et nous compatissons à la douleur de leurs familles.

En octobre, lors d’un séminaire d’une semaine à Ubud (Bali), les chercheurs du CIFOR ont étudié les moyens d’intensifier la recherche interdisciplinaire, et proposé des mesures propres à créer une meilleure concordance de vues sur la recherche au CIFOR. Un moyen proposé pour aider à réaliser une vision commune est de définir un cadre conceptuel des besoins de recherche et du créneau occupé par le CIFOR, s’appuyant sur son Plan stratégique. L’élaboration d’un cadre conceptuel des problèmes relatifs aux forêts a débuté en novembre, et se poursuivra au cours de l’année 2000.

La forêt de recherche de Bulungan fournit un champ d’action unique au programme de recherche du CIFOR pour intégrer verticalement la recherche en vue de résoudre les problèmes importants qui se posent à la lisière des forêts. Les contraintes qui freinent l’instauration d’une gestion forestière rationnelle au Kalimantan oriental vont de la formation insuffisante des abatteurs à l’emploi de la scie à chaîne à des conflits entre les usagers locaux et à des politiques nationales qui favorisent des pratiques forestières inadéquates. Le Groupe de travail sur la forêt de Bulungan s’est réuni en décembre à Malinau, au chantier du concessionnaire forestier, pour examiner de quelle façon les sources existantes de financement peuvent s’attaquer à des problèmes déterminés, et quels changements sont nécessaires dans l’infrastructure de la recherche.

Les changements entrepris en 1999 au CIFOR ont conduit à des modifications dans l’importance relative des éléments des programmes de recherche, à mesure qu’étaiient réexaminées les hypothèses qui déterminent le choix des projets de recherche. Il s’agira en 2000 de renforcer ces processus de changement.

Dr. Ken MacDicken

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