Située au milieu de la forêt tropicale de la RDC, la ville de Kisangani est un grand centre urbain avec plus de deux millions d’habitants, ce qui entraîne une forte demande de produits forestiers, comme la viande de brousse. La croissance démographique et l’augmentation du pouvoir d’achat des Boyomais sont à l’origine d’un essor dans la consommation de viande d’animaux sauvages ; une consommation non durable qui menace la biodiversité de la région.
De plus, la forte demande de viande de brousse en ville prive les communautés rurales de la viande dont elles ont besoin pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Même s’ils sont payés à des prix très bas, il est plus rentable pour les chasseurs de vendre leur viande à des intermédiaires que de la conserver pour l’autoconsommation. Le problème est qu’ils n’ont pas accès à d’autres sources de protéines dont ils ont besoin pour une bonne nutrition.
C’est pourquoi en février 2021 le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR) a lancé une nouvelle campagne de sensibilisation dans la ville de Kisangani pour promouvoir une alimentation basée dans les aliments locaux, nutritifs et respectueux de l’environnement, comme le poulet et le porc.
En utilisant des produits de communication tels que des spots publicitaires, des affiches, des programmes radiophoniques et des brochures numériques, le CIFOR vise à encourager le changement du comportement des consommateurs urbains vers des alternatives plus durables à la viande de brousse. Les alternatives proposées par le CIFOR favorisent la consommation de produits congolais et de qualité.
Pour garantir une approche globale, la campagne est accompagnée d’activités de sensibilisation dans les communautés rurales pour promouvoir la réduction de la vente de viande de brousse, ainsi que du soutien au développement de moyens de subsistance alternatifs liés à l’élevage.
Cette campagne est financée par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et l’Union européenne (UE).