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Économie politique de la foresterie communautaire en Afrique centrale : les populations locales sont-elles vraiment les principaux bénéficiaires?

Économie politique de la foresterie communautaire en Afrique centrale : les populations locales sont-elles vraiment les principaux bénéficiaires?

Consortium leader: SAILD

Consortium: IRAF, Gabon; CIFOR; SAILD, Cameroun; APEM, RDC

RESSAC contribution (€): 50 948

Abstract

Depuis une vingtaine d’années, plusieurs pays d’Afrique centrale se sont engagés dans des initiatives de foresterie sociale, notamment en offrant aux populations locales la possibilité de création et gestion des forêts communautaires. Ces portions du domaine forestier, affectées aux communautés villageoises en vue de mener des activités ou d’entreprendre des processus dynamiques pour une gestion durable des ressources naturelles, poursuivent deux objectifs essentiels : faciliter une gestion durable de l’espace forestier par les communautés permettant entre autres de maintenir le couvert forestier, et surtout leur offrir des options de développement qui contribueraient à les sortir de la pauvreté.

Quoique ayant bénéficié d’un soutien important et multiforme, il est reproché aujourd’hui à l’option des forêts communautaires de n’avoir pas atteint ses objectifs. C’est pour clarifier cette situation qu’un consortium a été mis sur pieds, constitué du CIFOR, du SAILD, de l’IRAF et de l’APEM, afin d’encadrer une recherche post-doctorale sur l’économie politique de la foresterie communautaire dans trois pays pionniers, à savoir le Cameroun, le Gabon et la RDC depuis vingt ans. L’objectif générale de cette recherche est de dresser le bilan des impacts de vingt ans de foresterie communautaire en Afrique centrale et d’analyser les mécanismes et processus qui ont empêché les populations rurales d’en être les principaux bénéficiaires.

Adossé sur un financement sollicité auprès du projet RESSAC et d’une durée de 18 mois, la recherche mobilisera un chercheur post-doctorat et trois stagiaires. Sur la base de données obtenues d’une cinquantaine de forêts communautaires, elle produira trois rapports nationaux, un rapport régional et des publications scientifiques. Elle devra aboutir à la définition des modalités adéquates de mise en œuvre de la foresterie communautaire en Afrique centrale, afin qu’elle contribue vraiment à la lutte contre la pauvreté rurale et l’utilisation pérenne des biens et services de la forêt.

Partners

Martin Susilo