Préservation de la biodiversité des espèces végétales des forêts du bassin du congo et lutte contre le paludisme (PBEV-FOBACOP)

Préservation de la biodiversité des espèces végétales des forêts du bassin du congo et lutte contre le paludisme (PBEV-FOBACOP)

Leader du Consortium : École des Sciences de la Santé de l’Université Catholique d’Afrique Centrale (ESS-UCAC)

Consortium : ESS-UCAC, Université de Marien Ngouabi (UMNG), Institut de Recherche pour le Développement (IRD)

Subvention du programme RESSAC : 112 350 euros

La biodiversité végétale désigne un ensemble d’espèces qui constituent la mamelle nourricière et protectrice des communautés dans le monde. Dans les pays du bassin du Congo, elle représente la principale ressource à l’origine de l’équilibre des écosystèmes, marquant profondément les limites des saisons et les cultures des peuples autochtones. Cependant l’exploitation de ces ressources nous amène à observer de nos jours des phénomènes de changement climatique modifiant progressivement les saisons, la texture des sols, avec des conséquences sur l’émergence des zoonoses et la dynamique d’expansion des maladies à transmission vectorielle dont le paludisme, première endémie mondiale.

Au Cameroun et en République du Congo, la lutte contre le paludisme dans son volet préventif est orientée vers le contrôle des anophèles femelles vecteurs de l’infection par Plasmodium, et la pharmacovigilance. Et cet axe de la prévention est fortement tributaire du climat dans les régions et de la biodiversité des espèces végétales, étant donné que certaines plantes sont utilisées couramment au sein des communautés culturelles dans la prévention et le traitement du paludisme.

L’objectif de notre étude est de mettre œuvre des stratégies pour préserver la biodiversité des plantes des forêts du bassin du Congo afin d’améliorer la prévention et la prise en charge du paludisme. Pour ce faire trois étapes initiales marqueront l’évolution de l’étude :

  1. L’identification des espèces végétales présentant un potentiel anti-Plasmodium dans les forêts des Département de Boumba-et-Ngoko et Sangha respectivement au Cameroun et au Congo.
  2. La collecte des isolats naturels de Plasmodium falciparum au sein des populations asymptomatiques dans les communautés des localités afférentes.
  3. L’étude des propriétés antiparasitaires des extraits de plantes sur les isolats naturels de Plasmodium falciparum à différent stade du cycle de développement.

Une dernière étape majeure consistera à initier et accompagner les collectivités locales dans la préservation des espèces végétales démontrant un effet antiparasitaire. Cette étude est une composante du projet RESSAC (Recherche appliquée en écologie et en sciences sociales en appui à la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale), financé par le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR) pour une durée de 24 mois. Les données à collecter permettront d’identifier et caractériser les espèces végétales démontrant un potentiel antiparasitaire et mettre en œuvre une stratégie pérenne pour leur préservation.

diniraras