Leader du Consortium: Fondation pour le Tri-national de la Sangha (FTNS), Yaoundé, Cameroun.
Consortium : Comité Scientifique du Tri-national de la Sangha (CST), Centre d’Études et de Recherche en Économie et en Gestion de l’Université de Yaoundé 2, l’Université du Mans et le Cameroon Environmental Watch (CEW)
Subvention du programme RESSAC : 160 286 euros
Le développement de filières cacaoyères écoresponsables est une préoccupation importante du Tri-national de la Sangha (TNS), complexe transfrontalier de 44 000 km2 entre le Cameroun, la République centrafricaine et la République du Congo. Le TNS est un modèle pionnier d’initiatives transfrontalières de conservation et de développement d’une politique forestière inclusive dans le bassin du Congo.
La production de cacao n’a pas seulement été bénéfique pour chacun de ces pays, puisqu’elle a aussi entrainé une forte déforestation et dégradation des forêts dans les États du bassin du Congo. Il s’en est suivi une destruction importante des habitats de la faune sauvage et des émissions de gaz à effet de serre (CO2). Au regard des effets néfastes de la pratique de la cacao-culture sur la biodiversité et l’environnement, des initiatives volontaires (certification Rainforest Alliance, l’Initiative des Produits Agricoles de Base Durables en Afrique, etc.) et règlementaires (règlement européen contre la déforestation et la dégradation des forêts) sont mises en place au niveau national et international. Ce projet s’articule autour de la nécessité de favoriser une coexistence harmonieuse entre la cacaoculture et la conservation de la biodiversité. La question centrale est donc la suivante : Comment concilier la conservation des aires protégées du TNS et les contraintes de développement socio-économique autour de la culture du cacao ?
L’objectif principal du projet est d’évaluer l’économie cacaoyère et les conditions de sa durabilité socio-économique et environnementale en lien avec la nécessité de la conservation de la nature (flore et faune) dans et autour des aires protégées du TNS. Il s’agit in fine d’identifier les facteurs de réussite d’une cacaoculture durable, compatible avec les objectifs de conservation de la biodiversité.