Dans les forêts d’Afrique centrale, les peuples autochtones et les communautés locales pratiquent la chasse de la faune sauvage, et la « viande de brousse » joue un rôle prépondérant dans la sécurité alimentaire, culturelle, et économique.
Cependant, dans de nombreux paysages la gestion de la chasse basée sur des systèmes de gouvernance traditionnelle est en déclin ou n’existe plus. De plus, des facteurs tels que la demande urbaine en viande de brousse ou la chasse pratiquée par des acteurs non locaux et favorisée par l’exploitation forestière, influencent négativement la durabilité de la chasse. La chasse devenant souvent non durable, menace la biodiversité comme le bien-être des populations rurales. Malgré beaucoup d’efforts pour réduire la surchasse, la gestion strictement étatique présente plusieurs faiblesses aussi bien pragmatiques qu’éthiques.
Une approche locale et participative pour améliorer la durabilité de la chasse est donc de plus en plus promue dans les politiques environnementales internationales comme le Global Biodiversity Framework. Notre consortium — qui regroupe l’Université de Lausanne (UNIL), l’Institut de Recherche en Écologie Tropicale (IRET), et la Nsombou Abalghe-Dzal Association (NADA) — travaille au Gabon, où l’ambition politique d’ici 2030 est de produire un cadre juridique de la chasse révisé, assurant les droits des Gabonaises et Gabonais ainsi que la durabilité de la chasse.
Nous avons précédemment établi et testé un système de suivi para-écologique au nord-est du Gabon — où les membres des communautés locales recueillent elles-mêmes des données dans leurs propres villages et mènent collectivement des analyses via des outils participatifs. Dans le cadre du programme RESSAC 2 nous allons utiliser et approfondir cette méthode, pour faciliter et étudier la gestion et la gouvernance communautaire de la chasse.
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