Forêts sacrées et paiements de services écosystémiques (PSE) en Afrique centrale : une approche de conservation par l’amélioration des revenus des principaux acteurs

Forêts sacrées et paiements de services écosystémiques (PSE) en Afrique centrale : une approche de conservation par l’amélioration des revenus des principaux acteurs

Leader du Consortium : Centre Régional d’Enseignement Spécialisé en Agriculture Forêt-Bois (CRESA Forêt-Bois), Université de Dschang, Cameroun

Consortium : Centre Régional d’Enseignement Spécialisé en Agriculture Forêt-Bois (CRESA Forêt-Bois)-Université de Dschang, Cameroun ; Institut Facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi (IFA-Yangami)-RDC, Pôle de Recherche pour l’Organisation et la Diffusion de l’Information Géographique (PRODIG) et Cameroon Environmental Watch (CEW)-Cameroun.

Subvention du programme RESSAC : 60 970 euros

Dans les régions savanisées d’Afrique centrale, les forêts sacrées constituent de nos jours un patrimoine culturel, une référence identitaire et un puit carbone remarquable. Autrefois sacralisées et fortement protégées, celles-ci se transforment progressivement en exploitations agricoles et en espaces bâtis, au moment même où les pays d’Afrique centrale se sont fortement engagés dans le cadre des Accords de Paris à contribuer aux efforts de réduction des gaz à effet de serre au niveau mondial. Cette situation paradoxale est principalement mue par la précarité des conditions de vie des principaux acteurs de la gestion des forêts sacrées qui est à la base de la désacralisation de ces réserves forestières. Le présent projet vise dès lors à proposer une approche de conservation des forêts sacrées d’Afrique centrale par l’amélioration des revenus des principaux acteurs, dont les Chefs de villages, les notables et les communautés locales.

Adossé sur un financement sollicité auprès du programme RESSAC, le projet d’une durée de 24 mois se déroulera au Cameroun et en République démocratique du Congo (RDC) et mobilisera un chercheur post-doctorant et quatre étudiants en master recherche. Les résultats permettront de publier quatre articles dans des revues scientifiques internationales et d’adresser trois notes de politique : une à l’attention des principaux acteurs de conservation des forêts sacrées et qui présente un modèle économique adapté à leur forêt ; et deux autres à l’attention des gouvernements du Cameroun et de la RDC.

Martin Susilo