Leader du Consortium : Millennium Ecological Museum (MEM)
Consortium : Millennium Ecological Museum (MEM), Cameroun ; Université de Douala (École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique, ENSET), Cameroun ; Faculté des sciences agricoles de l’Université des sciences de la vie (CZU FTA), République tchèque ; Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM), Gabon
Subvention du programme RESSAC : 79 850 euros
L’exploitation des produits forestiers non ligneux (PFNL) a une longue histoire en Afrique centrale et a fait l’objet de nombreuses recherches. Jusqu’à présent, les scientifiques ont mené des recherches sur la prévalence, la phénologie, les aspects socio-économiques, la génétique et la domestication de nombreuses espèces de PFNL. Il existe des preuves évidentes que ces ressources sauvages sont très appréciées par les populations de la région et sont considérées comme des sources de diversification pour l’agriculture de subsistance. Leur rôle dans la lutte contre l’insécurité alimentaire – en tant que source importante de revenus pour la population et l’économie locales – est reconnu depuis longtemps. Des études ont rapporté que la valeur annuelle des neuf principaux PFNL en République démocratique du Congo et au Cameroun en 2007-2008 était supérieure à 38,5 millions de dollars.
Cependant, bien que la commercialisation des PFNL se soit avérée financièrement lucrative, une grande majorité d’entre eux sont vendus sous forme brute. Le caractère hautement périssable de nombreux PFNL a été signalé comme l’un des nombreux obstacles au développement de leur commerce national et international. Dans ce contexte, la transformation des PFNL a été préconisée comme un moyen de réduire les pertes après récolte, de diversifier les produits dérivés, de générer des revenus supplémentaires pour les ménages, de réduire les ruptures d’approvisionnement, d’améliorer la qualité des ressources d’origine, de créer de nouveaux emplois et d’augmenter les marchés d’exportation.
En dépit du succès économique des marchés des PFNL, les statistiques applicables restent limitées aux données d’exportation des produits bruts, alors que très peu de choses restent connues sur le secteur de la transformation des PFNL. Cette étude permettra de documenter les chaînes de valeur des PFNL transformés dans les pays d’Afrique centrale et d’identifier les facteurs favorables et contraignants pour la transformation des PFNL par les petites et moyennes entreprises (PME). Plus précisément, deux pays (le Cameroun et le Gabon) constitueront les principaux sites d’étude.
Le projet d’étude sera mené par un consortium comprenant l’Université de Douala (ENSET), Cameroun ; l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM), Gabon ; la Faculté des sciences agricoles de l’Université des sciences de la vie (CZU FTA), République tchèque ; et l’ONG camerounaise Millennium Ecological Museum (MEM), avec le soutien financier du programme RESSAC.
Au niveau sous-régional, ce projet est conforme aux Directives sous-régionales de la COMIFAC sur la gestion durable des produits forestiers non ligneux d’origine végétale en Afrique centrale, à travers lesquelles les États s’engagent à prendre les incitations nécessaires pour favoriser la transformation locale des PFNL, et assurer la collecte, l’utilisation et la vulgarisation permanentes des données statistiques nécessaires pour la gestion durable des PFNL.
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