Leader du Consortium : Université d’Anvers, Belgique
Consortium : Université d’Anvers, Belgique ; Université de Kisangani (UNIKIS), République démocratique du Congo ; Institut National pour l’Étude et la Recherche Agronomiques (INERA), responsable de la Réserve de Biosphère de Yangambi, République démocratique du Congo
Subvention du programme RESSAC : 249 686 euros
Les tensions vives avec les communautés locales et autochtones entravent plusieurs projets de conservation en République démocratique du Congo (RDC). Historiquement, ces tensions ont été le fruit des déplacements forcés de communautés à des fins de conservation, de l’exclusion des populations locales de la prise de décisions, mais aussi de l’ignorance des connaissances écologiques traditionnelles. Par conséquent, même si la conservation de la forêt tropicale de la RDC est plus importante que jamais, il est essentiel qu’elle soit conduite en tenant compte des besoins, des droits et des expériences des populations locales et autochtones. Ce projet de recherche répond à ces urgences en développant un paradigme bioculturel – c’est-à-dire un paradigme qui fait le lien entre les systèmes biologiques et culturels – pour la recherche et la politique de conservation dans la forêt tropicale de la RDC.
L’approche bioculturelle du projet alimente directement et est cohérente avec un programme politique au niveau national visant à protéger les droits autochtones, notamment à travers la nouvelle loi sur la promotion et la protection des droits des peuples autochtones pygmées signée par le Président Tshisekedi en 2022. Grâce à des recherches approfondies et à un engagement auprès des parties prenantes autour de la Réserve de biosphère de Yangambi en RDC, le projet contribuera à faire de cette loi la pierre angulaire d’une nouvelle approche visant à sécuriser le régime foncier et à intégrer les peuples autochtones et locaux dans les initiatives de conservation.
Pour réussir, le projet poursuivra les trois objectifs suivants :
(i) Favoriser la collaboration sur le thème de la diversité bioculturelle entre chercheurs et responsables de l’environnement (INERA/Réserve de biosphère de Yangambi) en RDC et en Belgique.
(ii) Développer et publier des recherches universitaires de haut niveau sur les liens entre la diversité culturelle et biologique, en particulier dans la Réserve de biosphère de Yangambi.
(iii) Identifier les éléments d’intervention opérationnels pour des politiques de conservation socialement plus justes et sensibles au paradigme bioculturel afin de sécuriser la Réserve de biosphère de Yangambi et la forêt tropicale du bassin du Congo.