Économie politique de l’accaparement et conversion des terres forestières par les élites dans le bassin du Congo : étude parallèle des cas du Cameroun et du Gabon

L’objectif principal de cette mission était d’analyser le processus d’accaparement des terres forestières par les élites nationales dans la Région du Sud Cameroun, afin de mieux déterminer les divers impacts au triple plan juridique, socio-économique et environnemental (écologique). Son atteinte a été possible grâce à l’utilisation des méthodes de recherche en sciences sociales (Recherche documentaire, entretiens individuels, entretiens de groupe et questionnaire) et à celles des sciences environnementales (visite des plantation et identification des essences d’arbres et d’espèces animales en voie de disparition à cause de la conversion des terres forestières. Les résultats de l’analyse des données collectées lors de cette mission ont permis de constater que pour ce qui est de la conversion des terres forestières, la principale spéculation agricole de la Région du Sud Cameroun est le palmier à huile. Il occupe 50% des exploitations agricoles de la Région. Les moyennes plantations occupent 53% de cette répartition et les Grandes plantations occupent 47% des plantations de palmier à huile. Cette spéculation est suivie par le Cacao. Les cacaoyers occupent 44% des superficies totales des terres agricoles des moyennes et grandes plantations du Sud Cameroun. Cette répartition se subdivise en 86% des terres forestières occupées par les moyennes plantations et 14% occupées par les grandes plantations. Pour le reste, l’hévéa occupe 5% des plantations d’élites dans la Région du Sud. Le manioc occupe 1% et le reste des spéculations occupe les terres agricoles restantes. La conversion des terres forestières constitue une menace importante à la biodiversité écologique dans la Région du Sud Cameroun.

Plantation de palmier à huile, vallée du Ntem
Martin Susilo