Merilyne Ojong/CIFOR-ICRAF
Libreville, le 17 avril 2023 – Le Centre de Recherche Forestière Internationale et le Centre International pour la Recherche en Agroforesterie (CIFOR-ICRAF) organisent deux sessions de formation sur ‘le cycle de la gestion des projets’ du 17 au 28 avril 2023 à Libreville au Gabon. Organisée dans le cadre du projet RESSAC financé par l’Union Européenne, cette formation compte rasembler des participants issus des 11 pays de l’espace COMIFAC et principalement des universités, des institutions de recherche, des organisations de la société civile et de toute autre institution gouvernementale agissant dans la gestion durable des forêts d’Afrique centrale.
RESSAC (Recherches en Ecologie et Sciences Sociales en Afrique Centrale) est un programme de quatre ans financé par l’Union européenne. RESSAC vise à orienter la recherche vers des “solutions opérationnelles” qui doivent être conçues et mises en œuvre sur le terrain par des acteurs qui relèvent les multiples défis de la gestion durable des ressources naturelles dans le cadre de leur mandat ou de leurs activités productives.Pour y parvenir, le renforcement des capacités des acteurs clés a été retenu comme un axe stratégique dans la poursuite des objectifs du programme.
Le choix de la thématique de la formation découle en partie d’une étude faite part le CIFOR-ICRAF en 2019 sur les flux financiers internationaux en faveur du secteur Forêt-Environnement d’Afrique centrale qui montrait que l’Afrique centrale, qui comporte le Bassin du Congo, ne capte que 11,5% des financements internationaux alloués à la gestion et à la conservation des forêts tropicales. Alors que, plus de 88% de ces financements vont vers l’Amérique du Sud et l’Asie du Sud-Est.
Parmi les raisons qui expliquent cette inégalité criarde, se trouve la faible capacités des acteurs de la sous-région d’Afrique centrale à soumettre aux sources de financement internationales, des propositions de projet de grande qualité et bancables.
Selon Richard Eba’a Coordinateur région du CIFOR-ICRAF au Cameroun, ‘la faible capacité d’élaborer des projets de recherche de qualité concerne particulièrement les secteurs de la recherche et de la formation qui bénéficient de moins de 1% des financements alloués à l’Afrique centrale. Nous pensons que la recherche et la formation constituent la clé de voûte de toute quête de développement durable, raison pour laquelle nous attachons beaucoup d’importance aux renforcement des capacités de nos partenaires dans les pays où nous sommes actifs’.
Organisée en collaboration avec l’Institut de Recherche en Ecologie Tropcale (IRET) et dispensée par la société Canadienne de formation SETYM International spécialisée dans le renforcement des capacités, cette série de quatre sessions de formation qui a debuté à Libreville pendra fin le 26 mai 2023 à Brazzaville.