Face aux inquiétudes de plus en plus vives en ce qui concerne les changements climatiques, la pauvreté, la faim, la dégradation des sols ainsi que les chaînes d’approvisionnement et de valeur non durables, le CIFOR-ICRAF s’efforce de construire, diffuser et appliquer des preuves du rôle des arbres, des forêts et de l’agriculture arboricole en tant que moyens permettant de résoudre ces crises mondiales, ainsi que de proposer aux décideurs politiques la base solide dont ils ont besoin pour prendre des décisions efficaces en faveur des forêts et des populations.
Les initiatives du CIFOR-ICRAF visant à réaliser des projets de recherche renfermant un grand potentiel d’impact, peuvent être concrétisées grâce au soutien financier de ses partenaires ainsi qu’à la collaboration de ses partenaires stratégiques à l’échelle locale et internationale, qu’il s’agisse des gouvernements, de fondations privées, d’organisations internationales, d’universités ou encore d’organismes des Nations unies.
L’Union européenne (UE) fait partie des partenaires financiers de longue date les plus importants du CIFOR-ICRAF. Depuis 1995, le CIFOR-ICRAF a mis en œuvre plus de 37 projets financés par l’UE sur le partage des bénéfices dans la REDD+, les forêts et les changements climatiques, les applications sur la recherche écosystémique et la gestion des forêts.
Le 9 mai 2023, la Commission européenne a célébré la Journée de l’Europe avec un festival à Bruxelles regroupant différents événements organisés à travers l’Europe et ses délégations en Afrique. À cette occasion, le thème de ‘l’Année européenne des compétences’ a placé les compétences au cœur des débats politiques européens, accordant une importance particulière à la lutte contre le déficit de compétence, en s’appuyant notamment sur les efforts réalisés à l’échelle nationale en matière de renforcement des capacités, ainsi qu’en mettant en lumière son engagement envers les parties prenantes locales, nationales et européennes des différents États membres.
Au travers de son programme régional pour l’Afrique centrale, le CIFOR-ICRAF contribue à la recherche et au renforcement des capacités des parties prenantes avec lesquelles il collabore dans plusieurs domaines comme la déforestation, la dégradation des forêts et l’adaptation aux effets du changement climatique. Depuis 2016, soutenu par des partenaires nationaux et internationaux, le programme régional a accueilli plus de 15 stagiaires, aidé environ 35 étudiants en maîtrise et doctorat pour leurs thèses, parrainé plus de 300 étudiants en maîtrise et doctorat, et enfin formé plus de 50 journalistes spécialisés dans les questions environnementales ainsi que plusieurs centaines de petits exploitants agricoles.
En tant que participant au festival organisé par l’UE et conformément au thème de cette année, le CIFOR-ICRAF a présenté son programme pour l’Afrique centrale au Centre des congrès de Yaounde afin de faire connaître ses initiatives en matière de renforcement des capacités dans le cadre des projets financés par l’UE qu’il met en œuvre sur plusieurs sites. En 2023, grâce aux financements européens, le CIFOR-ICRAF met en œuvre les cinq projets clés suivants : RIOFAC, RESSAC, RESINOC, INNOVACC et GML.
Depuis 2007, le CIFOR-ICRAF a coordonné et codirigé avec succès la création puis la mise en œuvre des activités de l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale (OFAC), une cellule spécialisée de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) qui assure le suivi national et régional des performances sur les engagements climatiques via le projet RIOFAC (Renforcement et Institutionnalisation de l’Observatoire des Forêts d’Afrique Centrale). À l’aide de ses partenaires d’exécution, l’OFAC met à disposition des décideurs politiques des données actualisées et accessibles sur les ressources forestières et la gestion des forêts ainsi que des initiatives de renforcement des capacités sur l’utilisation d’outils comme IMET et SENTINEL sur sa plateforme d’informations.
Le projet GML (Governing Multifunctional Landscapes) en Afrique subsaharienne a pour but d’élaborer et tester diverses options pour des chaînes de valeur du bois de chauffage qui soient durables au Kenya, en Zambie, en République démocratique du Congo et au Cameroun. Au Cameroun plus particulièrement, l’initiative a été étendue aux camps de réfugiés de Garoua-Boulaï et de Gado-Badzéré, réunissant les communautés d’accueil et les réfugiés pour les faire participer à la gestion forestière et planifier conjointement les améliorations en termes de durabilité sur l’offre et la chaîne de valeur du bois de chauffage. En plus de renforcer les capacités de ses bénéficiaires, le projet propose des pistes de réflexion sur l’intégration de la gestion du bois de chauffage dans les situations d’urgence, ainsi qu’au sujet de la réduction des lacunes entre les interventions sur le plan humanitaire, du développement et de l’environnement dans les situations de déplacement.
Lancé en 2022, le programme RESSAC (Recherche appliquée en écologie et en sciences sociales en appui à la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale) a pour objectif de mener des recherches vers les « solutions opérationnelles » qui doivent être trouvées puis appliquées, dans le cadre de leurs responsabilités ou de leurs activités socioéconomiques quotidiennes, par les parties prenantes concernées étant confrontées à des défis concrets en matière de gestion des ressources naturelles. Ses objectifs consistent plus précisément à organiser et soutenir la recherche appliquée qui vise à renforcer les connaissances en sciences sociales et en écologie sur la gestion et l’amélioration des ressources naturelles dans les écosystèmes forestiers d’Afrique centrale, ainsi qu’à promouvoir l’utilisation de ces connaissances dans les méthodes opérationnelles des parties prenantes visées et dans le développement, la mise en œuvre et le suivi des politiques publiques ainsi que des programmes d’aide au développement durable en Afrique centrale. Le programme a récemment permis l’organisation de deux séances de formation à Libreville afin de renforcer les capacités de 50 chercheurs et membres de la société civile en ce qui concerne le cycle de vie de la gestion du projet.
Le projet RESINOC (Renforcer les systèmes d’innovations dans le Nord Cameroun) vise quant à lui à améliorer les conditions de vie des populations vivant au nord du Cameroun par le biais d’une gestion harmonieuse et inclusive des terres, favorisant l’intégration des activités agricoles et d’élevage de bétail ainsi que la gestion des écosystèmes naturels. Ses principales initiatives en matière de renforcement des capacités consistent à dispenser des formations aux exploitants agricoles sur différents thèmes comme les techniques liées aux pépinières, l’amélioration de la fertilité des sols, la supervision des étudiants, le soutien aux niches d’innovation et la création de centres de ressources ruraux.
Enfin, l’objectif du projet INNOVACC (Innovation for Adaptation to Climate Change) est d’augmenter la productivité et les revenus des familles rurales ainsi que de réduire leur vulnérabilité face aux changements climatiques dans le nord et l’extrême-nord du Cameroun. Le projet adopte une approche dite des « villages intelligents face au climat » avec le co-développement, l’adaptation et la diffusion des pratiques et technologies intelligentes face au climat tout en renforçant les compétences entrepreneuriales des femmes et des jeunes en matière d’emploi vert.
À PROPOS DU CIFOR-ICRAF
Le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR) conçoit un monde plus équitable dans lequel les forêts et les paysages contribuent à améliorer l’environnement et le bien-être humain. Le CIFOR-ICRAF est une institution scientifique à but non lucratif qui mène des recherches sur les questions les plus urgentes, y compris l’insécurité énergétique ainsi que les crises du climat et de la biodiversité. En plus de 65 ans, nous avons bâti de vastes connaissances sur les forêts et les arbres en dehors des forêts, dans les paysages agricoles (agroforesterie). S’appuyant sur une approche interdisciplinaire, nous voulons améliorer les conditions de vie des populations ainsi que protéger et restaurer les écosystèmes. Nos travaux se concentrent sur la recherche d’innovations, les partenariats d’impact et la participation des parties prenantes dans l’élaboration des politiques et pratiques qui bénéficieront aux les populations et à la planète. Créés respectivement en 1993 et 1978, le CIFOR et l’ICRAF font partie du CGIAR, un partenariat de recherche mondiale pour un avenir où règne la sécurité alimentaire, dédié à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité sur le plan alimentaire et nutritif, ainsi qu’à l’amélioration des ressources naturelles.
CONTACT POUR LES MÉDIAS
Merilyne Ojong (o.nchare@cifor-icraf.org)
(237) 677223460