Consortium leader: Université Marien Ngouabi, Congo
Consortium: Université Marien Ngouabi, Congo; CIRAD, France; CIB, Congo
RESSAC contribution (€): 75 168
Le bois constitue l’une des principales ressources naturelles tirées des forêts tropicales africaines. Son exploitation est d’une importance capitale pour le développent des pays d’Afrique centrale. En République du Congo, le secteur industriel du bois représente ainsi 5,6 % du PIB et constitue le second pourvoyeur d’emplois après l’Etat. La connaissance de la répartition et de la qualité de la ressource est indispensable aux aménagements et au développement durable de cette filière. Les caractéristiques des bois par exemple déterminent leurs usages et leur valeur commerciale. Le regroupement de plusieurs espèces sous un nom unique d’essence forestière peut masquer des propriétés physico-chimiques et des qualités de bois différentes, ce qui peut s’avérer trompeur pour l’utilisateur final. À ce problème de confusion d’espèces s’ajoute celui de la variabilité intraspécifique, car au sein d’une même espèce, les caractères structurels (caractères anatomiques, composition chimique, couleur, etc.) peuvent être influencés par des facteurs génétiques et/ou environnementaux. Le présent projet a ainsi pour objectif d’évaluer l’influence des déterminants génétiques et environnementaux de quelques caractéristiques clefs du bois parmi des espèces très proches ou au sein d’une même espèce. Il s’intéressera en particulier aux espèces du genre Khaya (Acajou d’Afrique, Meliaceae) et le Pterocarpus soyauxii, (Padouk, Fabaceae), dont l’inscription récente à l’annexe II de la Cites fait débat. Toutefois, en fonction des possibilités opérationnelles, nous nous intéresserons aussi à une ou deux espèces parmi les suivantes : sapelli (Entandrophragma cylindricum, Meliaceae), le kosipo (Entandrophragma candollei, l’ayous (Triplochiton sceloxylon, Malvaceae), l’ébène (Diospyros crassiflora, Ebenaceae), l’afrormosia (Pericopsis elata, Fabaceae), le fraké ou limba (Terminalia superba, Combretaceae) ou le doussié (Afzelia bipindensis, Fabaceae). La mobilisation de nouvelles méthodes (analyse SPIR et génétiques) permettra d’ouvrir la voie à un suivi et une traçabilité plus efficaces, ainsi qu’à une application plus circonstanciée des réglementations de l’exploitation et du commerce international de ces essences