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La restauration des terres autonomise les femmes rurales et autochtones et stimule la réduction de la pauvreté au Cameroun

Pauline plante des plants de gnetum (okok) dans le village de Minwoho, Lékié, région du Centre, au Cameroun. Photo : Ollivier Girard/CIFOR-ICRAF

Atelier de partage des résultats de la recherche et de la pratique sur la participation des femmes et des minorités dans les projets de restauration

29 mai 2024 (Yaoundé, Cameroun) – La dégradation des terres pose des défis importants à l’humanité, notamment l’insécurité alimentaire, la hausse des prix des denrées alimentaires, le changement climatique, les risques environnementaux et la perte de biodiversité et de services écosystémiques. Rien qu’au Cameroun, plus de 4 millions de personnes sont affectées par la dégradation d’environ un tiers de la superficie totale des terres, soit 15 160 000 hectares.

Dans ce contexte, le 7 mai 2024, des parties prenantes issues d’organismes gouvernementaux, d’organisations de la société civile, d’institutions de recherche et d’organismes donateurs se réuniront à l’hôtel La Falaise à Yaoundé pour un atelier de présentation des résultats de recherche et des réalisations du projet “Restauration des terres pour l’autonomisation des femmes rurales et autochtones et la réduction de la pauvreté au Cameroun (LRIWEP)”.

Le Cameroun s’est engagé à restaurer 12 millions d’hectares de terres dégradées dans le cadre de l’initiative AFR100 du défi de Bonn. Reconnaissant le rôle essentiel des femmes rurales et des populations minoritaires dans la réalisation de cet objectif ambitieux, le projet LRIWEP a été lancé en mai 2022, en réponse à la nécessité d’un redressement durable et résilient au climat après la pandémie de COVID-19.

Dirigé par le Centre d’Appui aux Femmes et aux Ruraux (CAFER) en collaboration avec le Centre Mondial d’Agroforesterie (ICRAF), Actions pour la Biodiversité et Gestion des Terroirs (ABIOGET), et Rainforest Alliance (RA), le projet a cherché à informer les politiques et les pratiques qui favorisent la participation des femmes et des minorités dans les initiatives de restauration des terres, et à aborder les obstacles liés au genre aux opportunités économiques pour ces populations. Le projet a été financé par le Centre de recherches pour le développement international du Canada (CRDI) dans le cadre du programme GLOW (Gender in Low-carbon Worlds).

Lors de l’atelier de fin de projet, les membres de l’équipe présenteront les résultats de la recherche et partageront des solutions pour renforcer l’autonomie des femmes dans la restauration des terres. Avec un large éventail de participants, y compris des décideurs politiques, des chefs de communautés et des représentants du monde universitaire et des agences donatrices, l’atelier vise à partager des idées, à recueillir des commentaires et à tracer la voie à suivre pour les pratiques de gestion durable des terres dans le pays.

L’ordre du jour comprend des présentations sur l’intégration du genre dans les projets de restauration des terres, l’identification des contraintes et l’exploration des perspectives des parties prenantes sur l’institutionnalisation et les stratégies de mise à l’échelle. L’atelier comprendra également des témoignages de bénéficiaires dans les municipalités pilotes de Ngambe-Tikar (région du Centre), Nkong-Zem (région de l’Ouest) et Pitoa (région du Nord), ainsi que des discussions sur les implications politiques.

L’événement marque une étape cruciale dans la réalisation d’un développement inclusif et durable au Cameroun, où la restauration des terres dégradées ne protège pas seulement l’environnement, mais soutient également les femmes et les communautés autochtones, en favorisant la réduction de la pauvreté et en encourageant la résilience face aux défis mondiaux.

Pour plus d’informations sur le projet, veuillez contacter Divine Foundjem-Tita, scientifique au CIFOR-ICRAF : d.foundjem@cifor-icraf.org et Laurianne Mefan, chargée de communication : M.Gilda@cifor-icraf.org.