Amélioration des pratiques de gestion des forêts et de fumage de poisson dans les mangroves camerounaises

Principaux enseignements

• Les forêts de mangroves, véritables niches pour les alevins et les crustacés, contribuent aux moyens de subsistance des communautés vivant sur l’île de Manoka, au Cameroun. La surexploitation du bois utilisé pour le fumage des poissons et l’absence de mécanismes de gestion durable font peser de fortes pressions sur ces mêmes mangroves et moyens de subsistance.
• À la suite d’une étude de portée, et d’échanges grâce à une plateforme multipartite qui ont posé les bases d’une véritable participation, plusieurs solutions ont été abordées pour rendre la chaîne de valeur du bois de feu à Manoka plus durable.
• De nouveaux fumoirs à poissons, en briques et en métal, ont été développés et mis en tests, en collaboration avec l’Association des femmes fumeuses de poisson (AFFUMA). Les résultats montrent une diminution de l’utilisation de bois de 33 % pour le modèle en briques, 88 % pour le modèle en métal, et une réduction de la durée de fumage de trois jours à deux pour le premier et à un pour le second.
• Des zones de forêt de conservation, de forêt de production et de reboisement ont été établies par l’institut en charge de la gestion de la forêt communautaire de Manoka, d’après d’un plan local d’utilisation des terres réalisé conjointement avec les parties prenantes.
• Plan Vivo, la norme environnementale choisie, a abouti à la soumission d’une note conceptuelle de projet (PIN, pour Project Idea Note) visant un projet planifié de PSE et un code de conduite propre à la communauté, pour une meilleure gestion des forêts de mangroves.
• L’inversion de la tendance actuelle à la dégradation des forêts et à la déforestation sur l’île repose sur l’appropriation durable des interventions par le conseil local et les autres parties prenantes, et sur leur capacité à reproduire à plus grande échelle les pratiques améliorées de gestion, de récolte et de fumage.

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