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Émergence/réémergence d’agents infectieux et risques épidémiques dans les forêts d’Afrique centrale

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Les années 2020-2021 resteront marquées par la crise de la COVID-19. Cette pandémie fut déclenchée par un coronavirus, le SARS-CoV-2, qui a sauté la barrière d’espèces entre une espèce sauvage (aujourd’hui encore inconnue) et l’être humain, quelque part en Chine en 2019 (Andersen et al. 2020). Au-delà du nombre de morts causés directement par la COVID-19, cette crise aura un impact sur nos sociétés sur le long terme. Cette pandémie n’est pas la première de ce type de l’époque moderne. L’épidémie de la maladie à virus Ebola de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest (et sa résurgence en 2021), a également constitué un signal d’alarme majeur de la menace que représente le passage d’un agent pathogène de la faune sauvage aux populations humaines (Heymann et al. 2015). La liste des agents pathogènes émergents d’origine animale qui ont menacé de, ou réussi à, atteindre des niveaux épidémiques ou pandémiques après une transmission interespèces, est déjà longue (par exemple le VIH, le SARSCoV-1, le MERS-CoV, le virus Nipah, la fièvre de la vallée du Rift). Aujourd’hui, les maladies infectieuses émergentes (MIE), définies ici comme des « agents pathogènes qui augmentent rapidement leur expansion géographique, leur gamme d’hôtes ou leur prévalence » (Daszak, Cunningham, and Hyatt 2000 ; Tompkins et al. 2015), représentent un des principaux risques pour la santé humaine et les sociétés. En effet, ces MIE sont en augmentation depuis quelques décennies (Binder et al. 1999 ; Woolhouse and Gowtage-Sequeria 2005). Plus de 60 % des MIE connues sont dues à un agent pathogène d’origine animale (Morens, Folkers, and Fauci 2004 ; Jones et al. 2008), et on estime que 75 % de ces maladies infectieuses qui ont émergé au cours des trois ou quatre dernières décennies proviennent de la faune sauvage (Woolhouse 2002 ; Wolfe, Dunavan, and Diamond 2007).
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