s:2362:"%T Demandes en bois et produits dérivés dans les marchés publics en Côte d’Ivoire %A Tsanga, R. %A Cerutti, P.O. %A Essiane-Mendoula, E. %X Depuis 2013, la Côte d’Ivoire est engagée dans la négociation d’un Accord de Partenariat Volontaire avec l’Union européenne (UE) dont l’objectif est d’endiguer l’exportation de bois d’origine illégale vers l’UE et la circulation de celui-ci sur le marché national. L’État et les collectivités territoriales contribuent indirectement à cette exploitation illégale à travers la consommation des produits forestiers d’origine incertaine dans le cadre des marchés publics. Sur la période 2015-2018, les marchés publics ont absorbé en moyenne environ 342 000 m3 en équivalent bois rond, répartis entre l’État et les collectivités territoriales. L’essentiel de la consommation publique de sciages est constitué de travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures et par l’acquisition de mobilier. L’offre moyenne de sciages légaux est d’environ 322 000 m3 par an, dont la grande majorité est exportée vers les marchés occidentaux. Cette offre provient à titre principal des périmètres d’exploitation forestière qui fournissent 90 pour cent de la production bois légal et des forêts classées de la SODEFOR dont la production reste marginale. Les volumes de sciages légaux vendus localement étaient estimés à environ 168 000 m3 en 2017. Les sciages légaux font face à de réels problèmes de compétitivité sur le marché local. Les prix de vente des sciages industriels à l’exportation sont entre 70 et 80 pour cent plus élevés que ceux pratiqués sur le marché local, ce qui les met quasiment hors de portée de la majorité de la demande nationale. La faible pénétration des bois légaux dans la sphère publique est révélatrice de la faible disponibilité du bois légal dans les marchés locaux. Plusieurs options techniques et politiques sont envisageables pour agir sur les volumes et les coûts de production. Les mesures possibles consistent à (i) optimiser l’utilisation de la ressource existante, (ii) diminuer les coûts de revient des sciages industriels, (iii) fluidifier la chaîne d’approvisionnement du bois légal et (iv) mettre en place une politique publique d’achat de bois légal. ";