Depuis 40 ans, les relations entre la République démocratique du Congo/Zaïre (RDC) et la République populaire de Chine (Chine) ont considérablement évolué. D’une alliance largement stratégique privilégiant une position plus importante de la Chine en Afrique et sur la scène internationale et d’une aide au développement symbolique en soutien au régime de Mobutu, ces relations se sont transformées en un partenariat commercial favorisant le commerce bilatéral et l’augmentation des investissements privés par les multinationales chinoises. Ces dix dernières années, la RDC est devenue l’enjeu de plusieurs investissements majeurs de la Chine, en particulier dans le secteur minier, où un accord « ressources contre infrastructures » de 6 milliards de dollars américains a fait naître une grande controverse au sein des institutions financières mondiales et des groupes de plaidoyer. La plupart des coûts de développement et de réhabilitation des infrastructures de transport en RDC sont couverts par des prêts accordés par la Chine, de même qu’environ un quart des coûts de construction de nouvelles infrastructures énergétiques. Au moins une grande multinationale chinoise va s’engager dans le développement à grande échelle de plantations de palmiers, et les chiffres montrent que le volume des exportations de bois vers la Chine augmente rapidement.
Dans la mesure où il est très important de conserver et de gérer durablement les grands écosystèmes forestiers de la RDC, victimes des pressions pour le développement et des activités d’extraction, et que la majeure partie de la population continue de subir d’importants désavantages économiques, des recherches sont nécessaires pour évaluer les impacts de l’augmentation des échanges commerciaux et des investissements et pour juger de l’efficacité des institutions existantes dans la gestion des conséquences environnementales et sociales qui en découlent. Dans le cadre de son projet intitulé « Chinese trade and investment in Africa » (Le commerce et les investissements chinois en Afrique), le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR) et ses partenaires s’emploient à évaluer les conséquences du commerce et des investissements sur les forêts et les populations d’Afrique, et à identifier et mesurer l’efficacité des institutions à l’échelle internationale, nationale et sous-nationale dans la gestion et l’atténuation de ces conséquences. Ce document de travail est un document de support du projet en question ; il se base sur une étude de la littérature et des documents collectés sur le terrain et sur Internet, ainsi que sur les réponses extraites d’entretiens réalisés en 2010 auprès d’importants informateurs, à Kinshasa et aux alentours (RDC) ainsi que dans plusieurs lieux des provinces du Katanga et de l’Équateur.
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DOI:
https://doi.org/10.17528/cifor/006291Altmetric score:
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Publication year
2016
Authors
Language
French
Keywords
forests, trade, investment, Chinese people
Geographic
Democratic Republic of the Congo