Le baobab (Adansonia digitata) revêt une grande importance pour les paysans maliens. Ses feuilles, riches en vitamine A, entrent dans la confection de sauces qui font partie de leur menu quotidien. Afin de r_duire la pression que subit cet arbre en raison d'une cueillette intensive, des chercheurs de l'Icraf et de l'Ier ont conçu une technique de culture du baobab en planche maraîchère. Bien que cette technique soit relativement r_cente, une étude de son potentiel d'adoption a été r_alis_e dans le Cercle de S_gou, au Mali, où elle a d_jà fait l'objet d'activit_s de diffusion. Les r_sultats indiquent que la technique est à la port_e des paysans sur le plan de sa faisabilit_, malgr_ l'existence d'un certain nombre de contraintes. Celles-ci ont trait notamment à la disponibilit_ de la main-d'oeuvre, de la terre et de l'eau, de même qu'au faible taux de germination des semences et à son _talement dans le temps. Par ailleurs, le caractère sacr_ de l'arbre et les nombreux interdits qui lui sont li_s semblent ne pas nuire à l'acceptabilit_ de la technique. En revanche, le fait que la planche maraîchère de baobab permette à certains hommes d'investir le domaine f_minin du maraîchage pourrait être source de conflits. L'incertitude qui subsiste sur sa rentabilit_ constitue _galement une importante contrainte à son adoption. Diverses modifications apport_es à la technique par les paysans et certaines innovations ouvrent peut-être la voie à d'autres m_thodes pour r_aliser les objectifs qui lui sont d_volus
DOI:
https://doi.org/10.19182/BFT2006.287.A20320
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