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Améliorer les performances des agroforêts traditionnelles par les innovations agroforestières: cas des paysages du Fouta Djallon

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La plupart des paysages de l’Afrique de l’Ouest apparaissent sous forme de mosaïques de cultures et des jachères arborées à tendances forestières et il est généralement connu que l’agroforesterie repose sur le fait que ses pratiques, lors qu’elles sont appliquées à la gestion des ressources naturelles, doivent générer des revenues de part sa gamme de produits au bénéfice des paysans (Eduard et Al, 2004). Pourtant les pratiques de gestion des ressources naturelles en cours sous agroforêts à base de cacao, café ou cajou sont devenues incapables de satisfaire les besoins des populations rurales dans le contexte actuel d’un environnement fragile, de la dégradation alarmante des ressources naturelles, la croissance démographique et l’urbanisation et de l’accroissement drastique du niveau de pauvreté (USAID-ICRAF, 2005 ; Ruf and Götz, 2004). Une série d’études a été conduite pendant deux ans par une équipe de l’ICRAF -CIFOR dans les hauts plateaux de la Guinée avec comme objectif de déterminer si les innovations agroforestières développées par la recherche pourraient permettre la diversification des agroforêts traditionnelles connues au sein des exploitations familiales et renverser la tendance actuelle de leur productivité décroissante afin de générer des revenus suffisants pour les générations futures sous pression démographique sans précédant. La recherche participative et les analyses subséquentes ont révélé, contrairement à ce qui était habituellement vécu, un engouement grandissant des communautés par rapport aux initiatives de gestion des ressources naturelles ; cet intérêt étant induit par les retombées et bénéfices obtenus par les paysans en termes d’augmentation des productions et des revenus. En plus, 14 espèces d’arbre de valeur ont été identifiées comme étant très utiles aux paysans et pourraient être utilisées pour améliorer les agroforêts existantes. Il ressort aussi que les innovations promues dans les paysages particulièrement celles orientées vers la conservation et l’intégration des arbres dans les agroforêts traditionnelles telles que les fosses fumières améliorées, la régénération assistée des arbres et jachères, les pépinières privées à base communautaire ont prouvé leurs grandes potentialités à transformer les agroforêts existantes en des systèmes agroforestiers mixtes plus productifs et plus continus. Ceci cadre avec le fait que le paysan africain semble trouver la garantie dans un système agricole à plusieurs composantes car réduisant le risque de dépendance à une seule spéculation ou monoculture en cas d’incident avant ou après les récoltes. Enfin, tout ce mécanisme a ravivé l’intérêt paysan d’avoir des arbres dans les champs de culture à l’opposé du comportement couramment observé en Afrique sub- saharienne. Les pratiques novatrices sous agroforêts ont aussi induit un impact positif sur la diversité faunique et florale, améliorant à la longue leur durabilité et les conditions de vie des populations.

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