s:2227:"%T Intégration du genre dans la mise en oeuvre d'un: programme agroforestier au Sahel: Guide pratique des chercheurs %A Nimaga B %A Kalinganire A %X Du fait de leur insuffisance, l’accès aux ressources naturelles et leur contrôle au Sahel répondent à des normes sociales qui constituent des repères culturels autour desquels s’organisent les rapports sociaux de production. L’agroforesterie en tant que pratique traditionnelle associant l’arbre au système d’exploitation agricole n’échappe pas à cette règle. Loin d’être une simple technique culturale, la pratique agroforestière intègre les coutumes et traditions des zones sahéliennes. À ce titre, la pratique est régie par des normes sociales sur lesquelles les communautés prennent référence pour la réalisation et la gestion de l’agroforesterie dans le temps et dans l’espace. Connaître, si non maîtriser ces références sociales est un impératif si on veut faire de l’agroforesterie un outil au service du développement durable et c’est en cela que le genre peut être d’un apport appréciable. En fait, il est reconnu que le genre est une caractéristique sociale tout comme l’ethnie, la race, la caste, la classe, l’âge, la profession. Cependant, il faut souligner que le genre est transversal à toutes les autres caractéristiques sociales. Ainsi, il est convenable de comprendre que lorsqu’on s’adresse par exemple aux pauvres, il s’agit aussi bien des femmes pauvres que des hommes pauvres et lorsqu’on parle des jeunes, il s’agit des jeunes filles et des jeunes garçons. Toutefois, il est important de comprendre que, contrairement aux différences biologiques se rapportant aux sexes, les rapports sociaux du genre dépendent du contexte et l’appréciation de groupe social défavorisé est fonction de la zone et de la situation en référence. Ainsi, il est établi (Nimaga 2005) que, dans le contexte de l’agroforesterie, les femmes et les migrants agricoles, en raison de leur statut social et des considérations culturelles qui régissent leur rapport avec les propriétaires de terre, subissent une discrimination sociale dans l’accès et le contrôle des ressources des parcs ";