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Étude ethnobotanique et contribution de Canarium schweinfurthii (Engl) (Burseraceae) aux services écosystémiques des agroforêts à base de caféiers dans le Département de Bamboutos (Ouest, Cameroun)

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La relance de la filière caféière suscite un regain d’intérêt national pour la valorisation de Canarium schweinfurthii ou « Aiélé », un arbre à usage multiple dominant des agroforêts de l’Ouest Cameroun. Cette étude a pour but d’évaluer la valeur accordée par les populations à ses usages dans le Département de Bamboutos. Cent-sept interviews semi-structurées ont été menées auprès des producteurs de l’espèce dans trois groupements. Des paramètres ethnobotaniques ont été calculés et comparés entre groupements. Sept utilisations de l’espèce ont été recensées, les usages alimentaires (27 %), d’ombrage (23 %) et commercial (19 %) sont prédominants. Les organes utilisés sont les fruits, la résine, le bois, les feuilles et la graine. Les plus fortes valeurs d’usages sont obtenues dans les localités de Babeté (VUt = 1,53). Les valeurs d’indice de fidélité (NF) (0-100%) obtenues témoignent de la variation du niveau de connaissance des populations pour cette espèce. La présence de C. schweinfurthii dans les plantations caféières fournit des bénéfices très importants pour l’équilibre de ce système à travers ses multiples usages, la diversité des produits fournis et l’importance des services offerts pour la performance du système. La variation du niveau de connaissance en fonction des groupements est un atout majeur pour la valorisation de l’espèce à travers des échanges de savoirs et savoir-faire inter groupements et au-delà du Département. Cependant, la dégradation des caféières au profit des systèmes essentiellement vivriers pourrait affecter négativement la représentation de l’espèce dans l’espace agraire de la région et par conséquent la perte des différents services qu’elle offre. L’étude recommande une valorisation des produits de l’espèce et une promotion de la domestication à travers des pratiques de gestion favorisant son intégration dans tous les types de systèmes de production agricole de la localité.

DOI:
https://doi.org/10.4314/jab.v135i1.7
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