De notre envoyée spéciale à Kisangani,
Depuis Kisangani, il faut faire plusieurs heures en pirogue sur le fleuve Congo pour arriver au village de Ikongo Romain où la végétation est encore dense. «?Autour de vous ici vous avez des arbres, la forêt, il y a des animaux de toutes espèces?», décrit Patrick.
Il est le relais communautaire du projet FORETS soutenu par le Cifor, le centre de recherche forestière international. Le rôle de cet agent est de convaincre les riverains de se convertir à l’agroforesterie. «?La moindre des choses, c’est d’abord avoir notre forêt de façon perpétuelle. C’est nous-mêmes qui allons gérer, c’est pour le développement » et obtenir le titre de propriété au nom de la communauté relève du parcours du combattant.
C’est pourtant ce document qui permettra aux villageois de développer légalement leur activité génératrice de revenus, poursuit Patrick. «?Tous nos avoirs nous allons mettre ça dans la caisse et on verra comment répartir ça. Donc, nous n’avons pas une maison d’accueil. On peut même construire. On peut chercher à acheter une pirogue motorisée comme ça pour faciliter le transport de nos produits vers Kisangani. On peut même voir les écoles qui ne sont pas bien construites.?»